Lorsqu’on crée un logo, un site web ou une plaquette commerciale, on accorde souvent beaucoup d’attention au choix des couleurs, des mots… et des typographies. Pourtant, un aspect fondamental est trop souvent négligé : la licence d’utilisation des polices de caractères.
Pour tout projet, posons-nous cette question essentielle : avons-nous vraiment le droit d’utiliser cette typographie sans risquer une infraction au droit d’auteur ?
Une police d’écriture = une licence
Non, une police n’est pas « libre de droits » simplement parce qu’elle est téléchargeable gratuitement sur internet. Derrière chaque fichier .ttf ou .otf se cache une licence typographique, un contrat légal qui définit précisément ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire avec cette police dans votre communication.
Négliger ce point peut avoir des conséquences juridiques et financières sérieuses, surtout si la typographie est utilisée dans un cadre commercial (logo d’entreprise, publicité digitale, packaging produit, identité visuelle, etc.).
Guide des principaux types de licences typographiques
Voici un tour d’horizon des licences de polices les plus courantes, pour vous aider à y voir plus clair :
1. Licence OFL (Open Font License)
Ces polices sont généralement open source et gratuites pour un usage commercial, utilisables à des fins personnelles ou professionnelles sans restriction majeure. Vous pouvez les modifier et les partager librement, à condition de conserver la même licence (ex. : Google Fonts).
2. Licence de police Web (Webfont license)
Spécifiquement conçue pour une utilisation sur les sites internet et applications Web. Elle peut restreindre :
À savoir : certaines licences web nécessitent un renouvellement annuel, particulièrement pour les sites à fort trafic.
3. Licence commerciale (Commercial license)
Indispensable si vous utilisez la police pour :
Ces licences peuvent limiter le nombre d’utilisateurs, d’appareils ou les supports autorisés (web, print, mobile, réseaux sociaux, etc.) et varient considérablement en fonction de la taille de votre entreprise et de l’audience potentielle.
4. Licence de bureau (Desktop license)
Prévue pour une utilisation sur des logiciels de création comme Adobe Photoshop, Illustrator, InDesign ou Microsoft Word. Elle peut restreindre l’usage à un nombre déterminé d’ordinateurs, de créateurs ou de postes de travail au sein d’une même entreprise.
Point important : cette licence n’inclut généralement pas l’utilisation web ou l’intégration dans des produits finaux commercialisés.
5. Licence d’application (App license)
Destinée aux polices intégrées dans des applications mobiles ou des logiciels distribués. Des limitations s’appliquent souvent sur :
6. Licence intégrée (Embedding license)
Elle autorise l’intégration d’une police dans un fichier distribué (PDF interactif, ebook, présentation PowerPoint, etc.). Mais attention : certains formats ou cas d’usage peuvent rester interdits selon les termes spécifiques.
Cas particulier : les documents PDF destinés à l’impression nécessitent parfois une licence distincte.
7. Licence étendue (Extended license)
Pour les usages plus spécifiques comme :
Les erreurs à éviter en matière de licences typographiques
Quelques bonnes pratiques pour sécuriser votre utilisation
Chez HBS Diffusion, nous veillons à ce que chaque police utilisée dans vos projets allie esthétique, lisibilité et conformité légale. Du logo à votre site web, en passant par vos supports imprimés, chaque typographie est soigneusement sélectionnée et utilisée dans le respect de sa licence.


